Parfois, les pixels cachent une realite insoupconnee. Je vous propose de decouvrir celle d'un celebre jeu d'aventure graphique...
MEURTRES EN SERIE
Apres Meurtre a grande vitesse, puis Meurtres sur l'Atlantique, COBRA SOFT presente en 1987 sa nouvelle super-production sur Amstrad : "MEURTRES EN SERIE".



(N'hesitez pas a cliquer sur les illustrations pour acceder a leur contenu)

1986. A 40 Km des cotes francaises, une petite iles anglo-normande est encore un royaume feodal... avec son seigneur, ses traditions et ses anciennes coutumes.

Cet endroit hors du temps, c'est l'ile de Sercq !
C'est dans ce decor extraordinaire que ce situe l'intrigue de la nouvelle enigme proposee par Bertrand Brocard.

Mais avant d'aller plus loin, laissons a Brertrand le soin de nous conter les incroyables origines de son jeu :

"A cette epoque, la societe COBRA Soft etait deja installee a Chalon et un jour j'ai eu la visite d'une personne qui souhaitait utiliser nos competences informatiques.

C'etait un detective prive qui avait eu l'occasion de mener, inopinement, une enquete dans l'
Ile de Sercq alors qu'il etait en train de se rendre a Guernesey. Il avait accepte de tenter de resoudre une affaire de meurtres mais a son grand desappointement, la journee qu'il avait passe sur l'ile ne lui avait pas suffit et il etait assez vexe de cet echec.

Mais il s'interessait a l'informatique et s'etait dit qu'avec les elements dont il disposait (temoignages, notes, photos, etc.) il avait sans doute la reponse sous les yeux sans pouvoir pour autant trouver le coupable.

Et il souhaitait que nous realisions une espece de systeme expert dans lequel on injecterait le contenu de ses carnets et un systeme de deplacement qui permettrait de verifier les alibis des uns et des autres en simulant les deplacements sur la carte de l'île en tenant compte des differents mode de transport : a pied, en velo voire en tracteur !

Bref de refaire apres coup ce qu'il n'avait pas eu le temps de faire sur place.

Nous avons realise cet outil mais aussi fou que cela paraisse le client n'est jamais revenu en prendre livraison nous n'avons pas reussi a reprendre contact ! On a laisse passer un certain temps sans s'inquieter puis il a fallu se rendre a l'evidence... et plutot que de laisser ce travail dans un carton nous avons decide de le rentabiliser en le publiant sous forme de jeu. Je suis alle a Sercq moi aussi, et je suis tombe sous le charme !
"

Dans cette aventure, plusieurs histoires s'entremelent : Legendes celtiques, chasse au tresor, fievre de l'or, folie, etc...

Le joueur doit ainsi demeler les fils de l'enigme policiere et percer le secret des moines pour, peut-etre meme, decouvrir leur tresor...

Le jeu se deroule en temps reel, dans les veritables paysages de l'ile.

Car c'est bien en cela que le jeu d'aventure de COBRA SOFT se distingue.

En effet, en plus de comprendre de veritables indices physiques dans la boite du jeu (plus de trentes objets allant de la tablette d'argile gravee au parchemin, en passant par un bas de femmme !), ou encore de proposer au joueur d'integrer son propre visage digitalise dans le jeu par le biais d'un utilitaire fourni, MEURTRES EN SERIE se paye en plus le luxe de proposer une viree dans des graphismes representant, trait pour trait, d'authentiques lieux de l'ile de Sercq !
   
De visite sur l'ile de Sercq en 2023 en compagnie de Bertrand Brocard, Laurent Gontier a pris quelques cliches des lieux que l'on visite durant l'aventure dans le but de pouvoir les comparer avec leurs representations videoludiques respectives.

Le constat est sans appel : le graphiste Christian DESCOMBES a realise en 1987 un veritable travail de precision pour reproduire ces lieux !

Voici donc un petit comparatif entre les lieux reels et leur declinaison de pixels.

Lieux reels / Vignettes Amstrad CPC

Vous l’avez peut-etre remarque, la representation du moulin dans le jeu n’est pas tout a fait identique a sa version reelle.
Son entree, notamment, n’est pas aussi delabree...

Ceci s’explique par le fait que le monument a tout simplement ete restaure depuis.

Bertrand Brocard a eu la gentillesse de me faire parvenir une video d’epoque dans laquelle on peut le voir dissimuler le fameux tresor des moines. Car, a l’instar des plus grandes chasses aux tresor de notre histoire (la chouette d’or, etc.), Bertrand en a veritablement cache un dans le moulin de l’ile !

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour visionner la video :



Credits video : CNJV

Bertrand Brocard avait egalement eu la presence d'esprit d'enregistrer les seances de travail et de brainstorming qui avaient lieu pour MEURTRES EN SERIE.

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour visionner la video :



Credits video : CNJV

Sur la video ci-dessous, Bertrand joue "The Mole Catcher", la musique du jeu, sur un orgue de barbarie.

Cliquez sur la vignette ci-dessous pour visionner la video :



Credits video : CNJV
SOLUTION DU JEU

Cette solution provient du site OLDIES BUT GOODIES


11h sur l'île de Sercq

Le bateau que j'avais pris à Guernesey venait de me déposer au port de Sercq quand le glas du clocher du village sonna 11h. Le débarcadère était désert ou presque (136, 137). L'île de Sercq n'était pas le genre de destination très prisée hors saison et ce n'était pas pour me déplaire. La brume commençait à se dissiper, elle conférait aux lieux un charme unique et étrange. Le temps semblait avoir oublié cette petite île anglo-normande, dernier bastion féodale sous l'égide d'un seigneur. Mais la beauté des lieux n'était pas aujourd'hui le motif de mon escale, peut-être son histoire le serait-elle. J'avais reçu la veille un coup de fil me demandant de venir expressément sur l'île pour une affaire d'homicide. Je n'en savais pas plus. Mon égarement me fit presque négliger cet homme mince qui s'avançait vers moi. Il s'agissait de Charles Lonjaret, en quelques mots il me demanda d'aller voir au plus vite son frère le connétable qui habite près de l'église.

Les 5 km carré de l'île n'étaient pas un obstacle pour le touriste mais aujourd'hui le temps m'était compté et je devais prendre le dernier ferry à 19h. L'île avait la particularité de n'avoir aucune voiture, il me fallait donc trouver un moyen de locomotion tout aussi rapide. Je décidai de marcher sur la route (espace « à pied sur la route »).

La providence me sourit quelques mètres plus loin avec un vélo (137, 130) sur une palissade ; Personne ne m'en tiendra rigueur si je l'empruntais pour la journée (espace « à vélo). Ce moyen, certes pratique me permettait d'aller à 16 km/h au lieu des 2 km/h à pied mais à condition de ne pas m'écarter de la route. Je remontais donc le chemin principal pour entrer dans le petit village de Sercq et enfin arriver devant l'église (93, 142) !vers 11h10. J'y déposai mon vélo (espace « à pied »). Je pris soin de noter l'endroit afin d'être sûr de le retrouver à mon retour. Comme son frère me l'avait indiqué le connétable Arthur Lonjaret (93, 141) m'y attendait. Il se montra un peu plus bavard et me fis un topo rapide de la situation. Ce matin il avait reçu un coup de fils de Mrs Simpson qui tient un bed & breakfast « la collinette ». Son locataire a découvert le cadavre de son père à « clos du puits ». Le coupable a déjà été arrêté ... dénoncé par un appel anonyme. Il était enfermé dans la prison du village. Quelles sont les preuves ou le mobile du crime ? Pour le moment je n'en saurai pas plus.

La mort de Dickson

Rapidement, je repris donc mon vélo (espace « à vélo ») à l'endroit où je l'avais déposé (93, 142) pour partir voir le prisonnier. Une centaine de mètres plus loin, j'arrivai devant la bâtisse (99, 135). En voyant la petitesse de la prison, j'avais du mal à imaginer que quelqu'un puisse y être enfermé. Je laissai mon vélo pour parler avec le vingtennier. Il était déjà 11h15. George Delmare (98, 135) me reçut poliment et confirma mon sentiment « la prison n'avait pas servi depuis 20 ans ». Il se montra plus rustre pour voir le prisonnier mais se ravisa sachant que je venais de la part du connétable « Arthur ». Pauvre professeur Dickson, pris de violentes douleurs gastriques, il ne prononça que quelques mots avant d'expirer dans mes bras. « récupérez la tablette dans le coffre. La combinaison est L4...R2...L6. Le parchemin est toujours chez B...B...B » et son âme s'éleva au ciel. De quel tablette parlait-il ? Où était ce coffre ?

Par la suite vers 11h20, le vingtennier m'apprit que l'arme ayant tué Backlinger aurait été retrouvée près de Dickson. Peut être que le légiste pourra m'en apprendre plus sur les circonstances suspectes de cette mort (touche A) mais je devrais me contenter d'un rendez vous à son cabinet vers 16h. La mort du présumé criminel n'était pas pour arranger mes affaires. Il me fallait donc poursuivre mes investigations et retracer les événements amenant à ce crime.

Les lieux du crimes

Je décidai de me rendre au domicile de Backlinger (127, 140) et j'y arrivais vers 11h26. Il y avait eu lutte c'est sûr. Le réveil cassé indiqué 7h, vraisemblablement l'heure du crime. Une vieille photo (indice 1) a attiré mon attention, elle avait été prise pendant la seconde guerre et montrait des officiers allemands procéder à des fouilles. Un homme y été entouré Von Druben.

Dans le tiroir, je découvris une lettre (indice 14) le menaçant directement « mèles toi de ce qui te regardes ou gare à la vengeance de Damien 666».

Le diable serait-il à Sercq ?

Tout près de la maison de Backlinger, Mme Simpson tenait un Bed & Breakfast (116, 149), « la Collinette ». Elle avait comme locataire le fils de Backlinger, Dieter. C'est lui qui avait découvert le corps de son père. Bouleversé, il était ensuite parti chez les Mac Cahan.

En redescendant, je fis une halte à la capitainerie (137, 134) vers 11h39. Arthur Lonjaret avait enregistré l'arrivé d'un superbe voilier allemand vers 8h40. Non loin de là, un marin-pêcheur, Victor Gilliat (138, 127) me parla d'une histoire dont je n'ai pas tout de suite compris le sens « son bateau aurait été radarisé près de l'Etac ».

L'archéologue Dickson logeait à l'auberge (109, 122) du village. D'après la gérante Louise Mickael il n'avais pas dormi là cette nuit comme souvent depuis une semaine. Elle y hébergeait aussi les 3 allemands qui venait d'accoster le matin même. Leur patron Graf Von Druben (111, 122) était le petit fils du professeur Ludwall connu pour avoir mis en évidence un trésor sur l'île de Sercq (indice 10). Tiens tiens !!! j'avais justement retrouvé une photo de Ludwall chez Backlinger. Son employé Eva Schmidt (110, 122)me confia d'ailleurs qu'il venait y faire fortune...le doute n'était pas permis sur l'origine possible de cette possible fortune. Le dernier allemand, Karl Koment (110, 121) ne parlais malheureusement pas français ou étais ce une ruse pour éviter mes questions. La chambre de Dickson (111, 121) me révéla qu'il avait une liaison avec une certaine Cathy, un billet doux (indice 9) et un bas (indice 24) l'attestaient. Louise Mickael m'appris aussi que Dickson avait l'habitude d'aller au pub situé à quelques mètres de l'auberge.

Il était déjà 12h00 passé, je décidais d'aller au pub (115, 128). Henri Letellier, le propriétaire avait quitté 2 ans plus tôt Saint-Malo à la mort de sa femme pour s'installer à Sercq. Son fils, Johnny avait construit une cabane non loin de là du côté de Dixcart Bay (106, 104). Une bouteille de Thanatox, un puissant raticide, aurait été sorti récemment par un de ses amis Eléanor, un druide un peu fou vivant à l'Etac (82, 56). Attablée, une journaliste du nom de Suzanne Delmare (96, 124) y déjeunait, elle me fit quelques confessions sur le « secret des moines » et le passé de Backlinger. Décidément ce trésor semble intéresser beaucoup de personnes.

Les amours adultères de Dickson

Je n'avais pas encore pu aller sur les lieux du crime à « clos du puits » (93, 164), peut-être un indice avait échapper aux enquêteurs.C'était le cas car j'y découvris un billet doux (indice 7) signé par une certaine Cathy. Justement il vivait là Cathy Denis. La vieille dame se sentait presque flatté de mes questions mais faisait du coup évanouir ma seule piste. Par chance, elle me confia que peut-être un certain Jean Bernel du côté de « La Grune » pourrait avoir des informations;...En l'état de mon enquête je ne pouvais laisser passer aucune piste.

Me revoici donc à nouveau sur mon vélo afin de rencontrer ce personnage, bientôt je dû abandonner mon vélo pour continuer ma route à pied. Jean Bernel (69, 195) pratiquait la pêche au bord de la côte. Il me conseilla d'aller à la seigneurie à l'heure du thé pour voir une hypothétique manifestation spectrale...les habitants de cette petite île ont décidément des croyances bien étrange.

Après avoir récupérer mon vélo, je décidai de descendre plus au sud de l'île en espérant y avoir plus de chance. Sur la route, je m'attardais sur ce vestige pieux que les sercquois appellent « la moinerie », j'y fis la connaissance de Luigi Bertini (83, 148) qui s'y réfugiait loin de la cosa nostra. Encore plus au sud, je fis la rencontre du révérend Greenhow (65, 116) non loin de « Pilcher monument ». Ce dernier s'etait fait voler sa bicyclette très tôt le matin avant de partir chez le boulanger, à son retour son vélo était revenu. Peu être un coup du jeune Letellier ?

Je décidai de partir à Little Sark. Mon enquête m'avait fait omettre de vous dire que l'île était divisé en deux parties : Great Sark au nord et Little Sark au sud, l'ensemble étant relié par un petit chemin exigu de 90 m que l'on appelle « La Coupée ». Plusieurs personnes avaient déjà périe en la traversant. Les dires était fondé car en y passant j'aperçu le corps d'un homme sur la grève (79,89). Malheureusement, je ne pouvais y accéder pour le moment. Je continuai donc mon chemin, j'irai voir plus tard le corps de la victime sans doute morte par inattention.

A l'auberge de Little Sark, l'hôtelière Elisabeth Gueret (58,66) y logeait un jeune couple : Les Marchands ainsi qu'un botaniste français : Pierre Lefebvre. Gilles Marchand (61,66) soupçonnait sa femme d'avoir une liaison avec Dickson. Un bas dans la chambre voisine (62,65) et une demi étiquette de vin mis en boulette (indice 27) avec au verso ces quelques mots « à toute à l'heure mon amour ». Cette dernière avait été retrouvée par l'hôtelière vers 7H dans le couloir, elle collait parfaitement avec celle retrouvé précédemment chez Dickson (indice 17) et confirmèrent ses dires et mes présomptions sur leur liaison. La Cathy du billet doux retrouvé à « clos du puit » était donc Catherine Marchand. Cela mettait donc Mr Marchand au rang n 1 des coupables présumés, il était qui plus est chimiste et possédait une bouteille de Cyanox.

Le pendu de Little Sark

Plus au sud, dans un hameau vivait un fermier, Jimmy Mac Cahan (63, 60). J'avais raté de peu Dieter qui lui avait rendu visite plus tôt. Il était reparti précipitamment afin de rencontrer une personne censé lui donner des informations sur la mort de son père. Il me fallait retrouver Dieter car il était le premier à avoir découvert le corps de son père , peut-être avait il remarquer quelques choses de suspect. Ma recherche me conduisit près du dolmen, le botaniste Pierre Lefebvre (69, 55) étudiait le « particularisme de la flore locale ». Il m'apprit qu'un très vieux chêne se situait près de la prison, mais Lefebvre n'avait pas croisé Dieter.

Je décidai donc de retourner à l'auberge (58,66), peut-être était-il passé ? A la place j'y reçu un appel à 14h (touche A puis « allo ») d'une ancienne connaissance Carrington, un riche un peu excentrique. Il m'invitait à lui rendre visite à « Brechou », un petit îlot tout près de Sercq pour me parler de son différent avec Backlinger. Aux dires des habitants du village, les deux hommes ne semblaient pas en très bon terme. Backlinger dénonçant les passes-droits de Carrington.

Malheureusement près de l'auberge, dans une vieille bâtisse un nouveau cadavre : Dieter...pendu (49,60). Cela ressemblait à un suicide ou est-ce une mise en scène ? sa prétendu rencontre avec un informateur l'avait sûrement conduite à un guet-apens. Je prévins rapidement Arthur Lonjaret de ma macabre découverte. Pendant ce temps, je fis la rencontre de Catherine Marchand près du dolmen (65, 54), bouleversée par la mort de Dickson...et accusant son mari de ce crime.

En remontant vers la jetée, je fis une halte vers 14h46 à l'auberge de Great Sark (109, 122), je n'avais pas encore eu le temps de prendre mon déjeuner. Pendant mon repas, Louise Mickael me raconta une histoire fort intéressante : les allemands ont mangé à midi trente quand le jeune Letellier est allé leur parlé, ils sont partis aussi vite. Faute de temps, je n'avais pas encore pu aller voir ce garçon, ces nouvelles informations me conduirent vers sa cabane (106, 104). Niant le vol du vélo du révérend, il avoua par contre sur demande d'Eleanor avoir dit aux allemands de retourner à leur bateau prétextant que c'était un certain Otto qui lui avait demandé. Il avait aussi découvert une combinaison de plongée tachée de sang près de « pilcher monument ». Curieuse prise de guerre ? Etait-ce celui de Backlinger ? Seule des analyses plus poussées me le diront.

Le coffre de Dickson

Soudain je me rappelais les derniers mots de Dickson avant de mourir, il m'a parlé d'un code et d'un coffre. Peut-être était il simplement à la banque (111,135). Comprenant la situation le banquier Archibald Macombier m'amena devant le coffre de Dickson. Je fis donc 4 fois à gauche, 2 fois à droite puis 6 fois à gauche et miracle il s'ouvrit. A l'intérieur, une plaquette en terre cuite (indice 21) avec marqué dessus un message en grec :

" O faroussos ek tess guess exaïreïtaï »
(en français) : " L'or est extrait de la terre »

L'idée de briser la plaquette en terre me vint, encore un message en latin trouvé :
" SUB ALTA JOVIS ARBORE CAVA »
(en français) : "Creuse sous le grand arbre de Jupiter »

Le message parlais d'or sous un arbre ? oui mais où était cet arbre ? Aucune autre indication ne précisait sa position exacte ;

Vers 15h47, je fis une halte au phare (132, 148) où le gardien Allan Prevent m'appris qu'il avait vu le voilier allemand vers 8h30, il venait du nord ouest. Tout près du phare, Roland Vereche qui travaillait à la station hertzienne (101,161) me parla du piratage de la bande hertzienne sur 99.9 Mhz. Mes investigations me fit découvrir un transistor réglé sur cette bande passante dans la cabane d'Eleanor sur l'Etac avant 12h30 puis ensuite sur l'Isa Hambourg (139, 145). Mes divers recoupements me menait toujours à ce druide vivant à l'Etac...il n'était certainement pas étranger à tous ces crimes.

Sanscrit et spectres

Bientôt 17h, il me fallait aller à la seigneurie (83, 152 ) car aux dires de Jean Bernel (69, 195) des manifestations spectrales s'y produisaient à l'heure du thé. Je ne fus pas déçu car une ombre et des bruits sourds se firent entendre. Bizarrement les bruits semblaient se répéter à intervalle régulier, je pouvais y entendre "hexactement" :

« 4554414336363636 » soit en hexadécimal « ETAC666 »

Les spectres me donnaient un signe fort et le diable était encore de la partie ;

Une bonne raison de retourner à l'église (90,141). Les vêpres étaient finis vers 17h, l'abbé Leblond, me remis un texte qu'il pensait être écrit en sanskrit (indice 6), erreur il s'agissait de notes écrites en sténo :

La traduction donnait : « Apercevoir les pyramides en approchant du Caire, rien de plus naturel. On doit s'y attendre et on s'y attend. Et cependant, on éprouve une émotion et une surprise extraordinaire. On ne saurait s'imaginer l'effet produit par cette silhouette vaporeuse d'apparence si légère, qu'elle se confond presque avec la couleur du ciel et que n'étant pas prévenu, on aurait pu ne pas s'en apercevoir... (il manque un mot à cet endroit) ces montagnes factices les monuments les plus énormes que l'homme ait élevés. Ni les années, ni les barbares n'ont eu...» Le texte s'arrête là, visiblement il ne s'agit que d'un fragment. Enigmatique, n'est-il pas ?

La pathologie d'Eleanor

Au cabinet du docteur Benson (90, 131). Ses constatations recoupaient mon enquête. Backlinger était mort poignardé, Dickson d'un empoisonnement et Dieter d'une strangulation. Sur la table, je jetais discrètement un œil sur une lettre médicale (indice 8) provenant d'un psychiatre au sujet d'un patient du docteur Benson. D'après la lettre qui ne mentionnait pas le nom, ce dernier était mentalement instable et une hospitalisation était préconisée, autre point le patient était sous Neurofix (cachet que je trouva plus tard à l'Etac). La journaliste Suzanne Delmare (96, 124) me parla du litige qui opposait Backlinger et le propriétaire de Brechou, l'américain Mr Carrington. Les habitants ne semblent pas non plus apprécier ses gardes du corps et leurs méthodes musclées.

Le Quercus Giganticus

Vers 17h31, sentant que mac Cahan ne m'avait pas tout dit, je suis retourné à sa ferme. Il m'avoua que Dieter était revenu sur l'île car son père se sentait menaçait. Il me confia aussi un parchemin que Dieter tenait de son père :

Avec un peu de réflexion, je pu vite combler la seconde partie (fournie dans la notice) assemblée cela donnait :

Ville Roussel - Fort - Seigneurie
Vieux Port - La Frégondée - Dolmen
La Moinerie - Clos Bourel - Clos du puits
La Fortune n'est pas à Little Sark
Mais on la trouvera au centre
Du TRIANGLE D'OR

Utilisons la carte d'état major fournie avec la notice du jeu et traçons les trois triangles correspondants aux trois premières lignes du message. Les différentes cartes en votre possession ainsi que celle du jeu doivent vous permettre d'affecter un nom de lieu à chaque O de la carte d'état major. Ceci étant fait, tracer les trois triangles est un jeu d'enfant.

Parmi ces trois triangles, un seul est équilatéral, ce doit être notre triangle d'or ! Que trouve-t-on pile poil au centre de celui-ci ? Le fameux Quercus giganticus dont les coordonnées (100,133) Bon sang mais c'est bien sûr ! L'arbre de Jupiter, c'est le Chêne ! ou le Quercus giganticus.

En arrivant au vieux chêne (100,133) vers 17h45, un brouhaha énorme résonna sur l'île. Plus tard j'appris qu'il s'agissait du bateau de Graf Von Druben, l'Isa Hambourg qui explosa près de la côte. Il ne me fallu pas longtemps pour faire le rapprochement entre l'émetteur retrouvés chez Backlinger, l'Isa Hambourg et le schéma retrouvés à l'Etac. Eleanor était encore derrière ces crimes qui firent périrent Von Druben, Karl Komment et Eva Schmidt. Pour l'heure me voici devant le vieil arbre et peut-être la découverte du trésor des moines. Comme un message divin, l'office de l'abbé (de 16H à 17H) résonna dans ma tête « semper cavo » . Je décidais donc de creuser « cavo ». Malheureusement, le trésor n'y était pas mais un message « j'ai trouvé le trésor avant vous, devant la cupidité des hommes, je l'ai recaché » suivit de :

UDNEM LODECH RAMDRON MDCCCXC SDE IPTSE OU DCCXXXXV SDRA YTE ET NOM

Quelle est cette langue bizarre? Dérivé du Grec ? Un croisement de Latin et de Celte ? Rien de cela, simplement un code où les mots sont écrits à l'envers et les phrases découpées au milieu des mots. Voici la traduction. Si vous aviez trouvé, chapeau !

UD NEM LOD ECH RAM DRON MDCCCXC SDE IP TSE OU DCCXXXXV DU DOLMEN MARCHE NORD 1840 PIEDS OUEST 745

SDRA Y TE ET NOM
YARDS ET MONTE

Le trésor était donc précèdemment caché à cet endroit mais avait été déplacé. La seconde partie du message m'indiquait cette fois un emplacement que je pu deviner assez facilement. Il me fallait faire vite car je devais reprendre le ferry de 19h, je partis pour le vieux moulin (58, 72). Comme indiqué par Mac Cahan, le taureau avait été rentré. Je me décidai à faire écrit dans le message « monte » ...une malle jonchée sur le sol, en l'ouvrant j' y découvris le fameux trésor tant convoité (touche A). Malchance, je n'avais pas été attentif à l'arrivée d'Eleanor, celui-ci une arme à la main, se dirigea vers moi. Ma dernière heure était arrivée. Pourtant dans un sursaut de culpabilité, à mon grand étonnement, il mit fin à ses jours.

Avant de repartir, je fis une halte à la seigneurie sachant que Charles Lonjaret devait faire son rapport au seigneur de l'île. Il avait fait développer la photo du crime de Dieter (indice 2). Un détail attira mon attention, ces pieds était bien trop haut pour qu'il puisse se pendre seul; Eleanor avait donc aussi assassiné le fils de Backlinger. Tout était clair pour moi, le meurtrier et le déroulement des crimes. J'enverrai bientôt mon rapport à Charles Lonjaret mais en attendant je devais reprendre le ferry de 19h. Une nouvelle aventure m'attend à Venise ...ahhh!! Venise !!!

Le Test de Compréhension

1. Heure de la mort de Backlinder ? 7H
2. Qui vole le vélo du pasteur ? OTTO KOMENT
3. Où trouve-t-on un pendu ? 48.180
4. Combien de morts en tout ? 8
5. Qui meurt à 16H44 ? EVA SCHMIDT/KARL KOMENT/GRAF VON DRUBEN
6. A qui est relatif l'indice *8 ? ELEANOR GWENDAL
7. En quoi est écrit l'indice *6 ? STENO
8. A quelle heure Gwendal quitte son domicile? 12H30
9. Coordonnées de la cabane de Johnny ? 123.122
10. Quel indice dans la malle ? 3
11. Quel indice chez Macomber ? 21
12. Qui vous appelle au téléphone ? J.R. CARRINGTON
13. Que vous dit le fantôme ? ETAC666
14. Combien d'indices changent de place ? 2
15. Heure de la mort de Dickson ? 11H24
16. Coordonnées du tuba ? 59.99
17. Qui a tué Backlinder ? OTTO KOMENT
18. Où a été pris l'indice *1 ? 150.75
19. Quel indice est lié à l'indice *22 ? 7
20. Que lit-on sur l'autre morceau du parchemin ? DOLMEN/PUITS/LITTLE SARK/CENTRE/OR
21. Quid ? CAVO
22. Coordonnées du trésor ? 60.163.

End of File.